Une tante absente

Entre chaque St-Valentin et 17 février, je repasse dans ma tête les dernières bribes de nos conversations.

Qu’est-ce que j’ai manqué? Est-ce qu’il y a des mots qui auraient pu faire une différence? Est-moi qui n’écoutait pas ou toi qui ne disait point?
Étions-nous toutes les deux sous une fausse impression, celle que nous allions poursuivre la conversation sous peu? As-tu été forcé de te taire?
Est-ce que je saurai un jour la cause de ce silence? Ou devrais-je vieillir en espérant toujours entendre ta voix?

J’ai appris à chérir tes mots comme des trésors. Malgré les jours qui passent, je les force à s’accrocher à ma mémoire pour qu’ils résonnent en moi comme si tu les avais prononcés hier.
Le temps n’arrange pas les choses. Il m’éloigne de ton rire, de ton intonation, de tes phrases et de tes chansons. Je cherche des parcelles de toi à travers les photos, les souvenirs et je me demande pourquoi je n’en ai pas plus.

Le temps a emporté des proches qui sont partis sans pouvoir te dire au revoir.
Le temps me fait même dire des gros mots que je ne mâche pas envers ceux qui ne trouvent que des excuses.
Le temps passe, implacable, mais l’espoir demeure que tu seras retrouvée.
Je me dis malgré tout  « Après la pluie, le beau temps ».

Le temps a aussi fait de toi une tante.
Toi qui aime tant la musique, nous lui partageons ta passion.
En temps et en heure, elle connaîtra ton histoire.
Seras-tu avec nous pour la lui raconter?

Je t’attends et je te cherche Marilyn, tante adorée.

Avec amour,
Nathalie, Laurent & Lætitia

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