Est-ce possible que six ans se soient déjà écoulés?
J’étais à New York, cette ville que nous devions visiter ensemble plus tard. Je t’avais donné le choix entre Coachella et NY pour ce voyage de soeurs dont nous parlions depuis longtemps. Depuis, j’ai décliné poliment presque toutes les invitations pour assister à des concerts. Sans toi, la musique ne résonne plus dans mon coeur de la même manière.
New York est recouverte de neige. Il m’a fallu près de deux jours pour finalement arriver à Québec. J’y passerai plusieurs semaines avant de rentrer en Californie, de reprendre le travail, de me marier, de perdre des êtres chers, de voir naître Lætitia, d’assister à d’autres mariages, de soutenir des proches qui divorcent, de changer de travail, d’adopter un chiot…
Six ans ont passé. Je mène cette vie parallèle où je te cherche et te chercherai sans perdre l’espoir de te retrouver.
Je t’ai cherché aux quatre coins du monde, dans les métropoles ou les villages, les postes de police, les organismes de charité, dans un film, au FBI, dans la presse, sur Internet, par courriel, par téléphone, par lettre, etc. Je t’ai cherché auprès des vieux amis qui se souviennent de toi, auprès de tes connaissances que je ne connaissais pas et auprès d’inconnus extraordinaires au coeur d’or.
Nous te cherchons tous à notre façon. Sans arrêt, fréquemment ou de temps en temps.
Je te cherche, nous te cherchons sans relâche à notre façon avec les moyens dont nous disposons, mais nous ne perdons pas espoir.
J’espère que la chance me sourira et que finalement je te retrouverai, même si j’ignore ce que je retrouverai.
Marilyn.
Ton corps.
L’ombre de ce que tu étais.
Rien.
Six ans déjà. Tu me manques comme au premier jour.
Fais moi un signe!
Nath xx