Il y a 7 ans, Marilyn disparaissait.

Je cherche dans mes souvenirs le miroir que j’ai dû fracasser depuis ce jour fatidique où je tente de la retrouver.

Sept… Chiffre magique selon certaines croyances.
Sept… Tout comme l’âge de raison, l’année sabbatique, les péchés capitaux, les merveilles du monde, les femmes de Barbe Bleue et l’art du cinéma.

Sept ans déjà que tu allais te promener Marilyn pour ne plus revenir. Qui l’aurait cru? Certainement pas moi, ni celle que je connais comme ma soeur.

Qu’est-ce qui m’a le plus marqué en sept ans? Cette question revient ces jours-ci.
Ce soir, sept mots résonnent dans ma tête:

Espoir. Le favori. Celui qui aide toutes les familles de personnes disparues à continuer à vivre et espérer. J’espère pouvoir l’utiliser un jour pour autre chose.
Non. Pour le nombre de fois où je me suis fais dire non depuis les sept dernières années. Dommage pour ceux qui croyaient me voir baisser les bras.
Famille. Pour la mienne qui survit malgré la douleur et qui trouve le moyen de s’amuser malgré tout.
Violence. Pour souligner mon exaspération envers les gens qui se contentent de le dire et ne font rien pour les victimes de cette violence. Vous vous connaissez. Vous devriez exiger plus.
Four à pizza. Pour représenter toutes les horreurs entendues qui sont un mal nécessaire pour faire avancer une enquête de disparition.
Maladie. À devoir considérer toutes les hypothèses, on apprend aussi sur le mal de vivre, l’exploitation humaine et la maladie mentale. Il y a trop de gens qui se sentent seuls.
Silence. Celui des personnes qui ne parlent pas et qui devraient peut-être essayer, juste pour se sentir mieux.

Sept ans. Voici ce que l’Espace Citoyens me dit:
Lorsque le délai de 7 ans à compter de la disparition est écoulé, un jugement déclaratif de décès peut être prononcé par la Cour supérieure.

Cette fois-ci, c’est moi qui dit non.
Parce que j’ai l’espoir de retrouver ma soeur vivante grâce au soutien inestimable de ma famille, de mes proches.
J’ai la chance de n’être ni malade, ni battue et de ne craindre ni les fours à pizza ou tout autres scénarios sinistres.
Je ne garderai jamais le silence sur la disparition de Marilyn. Je vais continuer à me battre pour la retrouver.

Comme le dirait ma petite fille, je t’aime tous les (sept) jours de la semaine Marilyn.
Fais-moi un signe.

Nath xx

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *