On dit avoir une soeur comme si elle nous appartenait.
Mais quand elle disparaît, on comprend qu’avoir une soeur est un emprunt à la vie.
Parfois deux soeurs célèbrent leur centenaire côte à côte, leurs épaules frêles soudées l’une à l’autre comme cette amitié profonde qui perdure depuis toujours.
Parfois deux soeurs ne se connaissent pas, elles vivent leur vie chacune de leur côté, n’ayant pas – ou ne prenant pas – le temps de partager de nouveaux moments ensemble.
Parfois deux soeurs sont séparées à la naissance ou bien plus tard, par l’erreur humaine ou par la mort, toujours tragique peu importe les circonstances.
Parfois une soeur disparaît.
L’autre reste dans l’ombre en silence, se demandant ce qui est arrivé, tente de suivre les pas, de comprendre où les souliers de l’absente l’ont menée.
La disparition n’apporte que le tourment, un brouillard épais qui ne se dissipe pas avec les années qui passent.
Dans les recherches, on remarque des milliers de beaux visages souvent souriants et immobiles tenus à bout de bras par des proches figés eux aussi dans le temps.
Parfois une autre personne me parle de la disparition de sa soeur, causée par l’alzheimer, l’enlèvement, la fugue, la maladie mentale, le trafic humain ou autre.
Une sœur est un peu de l’enfance qui ne peut jamais être perdu.
Marion C. Garretty
Tous les jours ma soeur me manque.
Tous les jours j’espère qu’elle n’oublie pas qu’elle peut compter sur moi.
Je ne trouverai peut-être jamais de réponse sur la disparition de Marilyn. Je ne reverrai même peut-être jamais Marilyn, mais je sais dans mon coeur que j’aurai toujours une soeur.